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Santa Rosa de Lima !
Bravo pour vos contributions à nos articles… on a de tous les styles !
Sucre la Blanche nous a montré ses beaux bâtiments coloniaux sous un climat de fraicheur frisquette, mais dans une ambiance de franches rigolades avec deux soeurs argentines rencontrées à la sortie de ce fameux bus, après cette fameuse nuit (cet épisode esté levé au rang des mythes fondateurs). Elles se baladent en Bolivie comme nous et nous trouvons ensemble un petit hotel sympa avec patio, elles nous offrent du mate avec sa “bombicha” (sorte de paille avec filtre pour ne pas boire les fragments de feuilles qui infusent) à longueur de journée. On visite “La Casa de la Libertad” oú sont honorés tous les “libertadores” : Simon Bolivar, Mariscal Sucre, Juan de San Martin… et la très brave mais trop longtemps oubliée Juana Azurduy de Padilla qui a aussi menée les troupes au combat pour l’indépendance. On observe le plan de la célèbre bataille d’Ayacucho qui a eu lieu exactement à Quinua, où on est allés en rando (Perou), les armes de la bataille, le premier drapeau d’Argentine… et même la tasse de Simon, en porcelaine de Limoges !
Liens sur Juana Azurduy : http://www.lostiempos.com/diario/actualidad/nacional/20090716/argentina-ascendio-al-grado-de-general-a-heroina-boliviana-juana-azurduy_26185_41079.html
Marché de Tarabuco : sentiments mitigés : dès qu’on descend du camión qui nous a pris en stop, on découvre avec effarement des groupes et des groupes de touristes (bien plus que de locaux) exhibant des appareils photos hors de prix et n’hésitant pas à cadrer serré des portraits… Quel manque de pudeur ¡ ca nous braque un peu des le debut et on se réfugie près du marché couvert ne vendant pas d’artisanat, oú on peut se faire plus discret. Cew marché est victime de sa réputation internationale. C’est vrai qu’il regroupe les populations vivant aux alentours, qui ont encoré des modes vestimentaires très traditionnelles belles à voir : ponchos rouge et noirs, tongs en pneu pour tout le monde, chapeau-casques pour les hommes de la forme de ceux qu’arboraient les espagnols en conquête, mais ceux-ci sont en cuir décorés de pompons !
Hanane, rencontrée à Cuzco a vécu une autre expérience de Tarabuco, le jour de la fête internationales des ondigènes, avec la visite d'Evo ! Elle en parle sur son blog : http://hninaenamerica.jimdo.com/2012/03/25/la-fiert%C3%A9-retrouv%C3%A9e-des-peuples-indigenes-de-bolivie/
Le voyage qui suivit a été plein de retards, d’horaires manqués, de poisse (le sort jeté sur Louis par une mamie hargneuse) ! On a voulu prendre une route plus directe (sur la carte) pour rejoindre Santa Rosa de Lima, mais les transports y sont presque inexistants, avec des horaires décalés… Par ex. le seul bus qui part de Padilla vers Villa Serano est à 9h et met 4h, mais le seul bus qui part de Villa Serano pour Valle Grande part aussi à 9h… Donc, escale forcé à Villa Serano, qui était bien sympathique heureusement, et qui renfernait le plus grand Charango du monde : 6m de long, il faut 5 personnes pour en jouer ! Mais bien sur, on ne l’apprend qu’une fois partis… Comme ca pendant 5 jours ! Bah, on apprend la patience (remarque on commence à bien la connaitre !), on lit, on coud… Et puis ce beau détour nous fait passer à Pucara, une des dernières zones oú s’est caché le Che avant d’être dénoncé puis exécuté par l’armée bolivienne à La Higuera, en 1967.
Enfin, on arrive à Santa Rosa de Lima, mon lieu de stage il y a 4 ans ! C’est presque comme un pèlerinage, on arrive à pieds, je trouve le villaje inchangé, je reviens dans ma rue… et je reconnais le petit Miguel Angel, qui me saute au cou en s’écriant “Laura” ! Ah quel plaisir ! Je retrouve aussi un véritable ami : Don Demetrio. Lui aussi est d’abord tellement surpris qu’on lit l’incompréhension dans ses yeux. Puis une grande joie ! Il nous dit que c’est comme retrouver de la famille… Dans sa pièce à vivre, les seaux de miel encombrent le passage, les flacons de miel, de propolis et de polen recouvrent les tables et étagères, je retrouve cette odeur de ruche…! Nous campons devant sa petite maison en adobe. On passe tous les 4 deux journées bien remplies, en direction du champ de tomate où il travaille pour mettre en place les “tuteurs”. En chemin, on s’arrête dans le pâturage de Don Sergio qui nous invite à l’”Ambrosia”, habituellement réservés aux jours de fête ! Un peu d’alcool au gout de cognac au fond d’un verre et hop, le verre sous les tétines des vaches… hmmm ! Trop bon ! et toute cette mouse !
Le soir, quand les agriculteurs sont rentrés des champs, j’ai pu rendre visite aux amis que j’avais rencontrés… trop fou ce retour dans le temps. On m’offre des pots de miel, des petits pains tout juste sortis du four, des oranges.. “Cuando vuelves ?” …!
La cow girl !
On goutte l´ambrosia, lait frais et cognac!
Louis et son nouvel ami tout doux
Travail au champ
Laure et ses amis rencontrés en 2008, à droite Don Demetrio
Dans le village chacun a un four à pain, on se règale!
Don Demetrio avec son nouveau GPS, sur le départ pour une mission de mesure de parcelles
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Commentaires
Ces journées sont de véritables pépites, que l'on aurait envie de partager.
Bisous,